Chère Roxane,
Je ne suis pas devin, mais j'ai appris à lire entre les lignes et je crois que je ne suis pas seul à penser que vous vous faites mener en bateau par votre éditeur alors que votre organisation syndicale n'a jamais pris toute la mesure du problème qui n'est pas uniquement local, et, à ce titre, des attentes que beaucoup de VCP de tout le pays avaient dans un résultat positif de vos négociations.
Je regrette que Mich ait mal pris mes critiques, cependant il faut bien se dire que face à la puissance des mandants, seule la rigueur peut-être payante, s'ils sont intransigeants nous devons l'être encore plus, s'ils ont les moyens, nous devons utiliser toutes les armes à notre disposition, l'information en est une primordiale pour notre profession disséminée aux quatre coins du territoire.
C'est parceque tous les éditeurs n'ont pas la même attitude que nous avons des points de référence, que si un titre respecte la loi, un autre doit être amené à le faire, d'autant plus quand notre droit, notre crédibilité et nos intérêts sont en jeu.
Si je n'ai pas tous les tenants de l'affaire, le peu que certains m'ont fourni suffit à ce faire une idée sur les tergiversations qui ont accompagné les discussions, tant et si bien que ce n'est plus l'application du texte de loi qui est sur la table mais une "compensation" à cette captation de votre propre argent.
En attendant, vous êtes spoliés de sommes considérables qui s'ajoutent à d'autres sommes qui vous sont scandaleusement prélevées.
Il est de notoriété que la politique économique du Télégramme est de rester un journal à bas prix, ceci expliquant cela, toute la chaîne de fabrication et de commercialisation se trouve pénalisée par cette stratégie et plus particulièrement les catégories professionnelles les moins organisées qui sont aussi et à la fois les plus sensibles et les plus vulnérables.
Votre éditeur, sans travailler, gagne plus d'argent en vous rakettant qu'en augmentant son titre de 10 centimes, est-ce bien le rôle d'une entreprise, et pis d'un journal, que de faire de l'argent sur ses employés ou ses partenaires plutôt que de privilégier le qualitatif de ses produits afin d'en accroître les ventes.
Leur argumentaire étant basé sur les conclusions des états généraux de la presse, par leur attitudes négatives envers les VCP, ils démontrent qu'ils agissent en totale contradiction avec le développement du portage et ainsi vont à l'opposé de leurs propres allégations. Il est là le vrai combat à mener et non pas dans l'obtention de quelques mesurettes ridicules qui font sourire dans les chaumières les dirigeants du journal.
Non plus, il n'est nécessaire d'être cinquante pour affirmer son bon droit, la représentativité est toujours partiale et partielle, mais c'est par la motivation inébranlable de quelques combattants que les victoires s'acquièrent, à raison de plus quand l'engagement est justifié.
Ce combat nécessite de l'exigence et des ressources humaines à défaut de ressources pécuniaires, ce ne sont pas les VCP qui vont se payer des conseillers financiers ou juridiques, en revanche votre volonté, votre effectif, votre cohésion et vos moyens juridiques et légaux sont à votre portée pour peu que tout un chacun se démène pour obtenir ses droits et que l'information soit diffusée amplement et intégralement sans faux fuyant.
Ce n'est pas devant le mur qu'il faut poser les masses, c'est une fois qu'il est détruit....